Lancé fin 2024, le fonds de partage Delubac Impact Positive Health a été conçu avec l’ambition d’allier gestion financière et impact positif. 50 % des frais de gestion financière sont ainsi reversés à deux organismes bénéficiaires : HELEBOR et la Croix-Rouge française. Pour les investisseurs, c’est aussi un moyen de soutenir des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui œuvrent pour améliorer l’accès à la santé et protéger les personnes les plus fragiles. Gwendoline Khoudi, Responsable du département Relations Entreprises, Partenariats & Philanthropie de la Croix-Rouge française, nous en dit plus sur cette collaboration.

Gwendoline Khoudi
Responsable du département Relations Entreprises, Partenariats & Philanthropie de la Croix-Rouge française

Quelles sont les missions de la Croix-Rouge française ?

G.K. : La Croix-Rouge française est une association reconnue d’utilité publique. Elle fait partie du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui regroupe plus de 16 millions de volontaires à travers le monde, partageant les mêmes principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. En métropole comme dans les territoires ultra-marins, la Croix-Rouge française agit en proximité pour protéger et relever sans condition les personnes en situation de vulnérabilité grâce à l’engagement de près de 80 000 bénévoles. En parallèle, la Croix-Rouge française est un acteur majeur de l’économie sociale et solidaire qui gère 635 établissements sanitaires, sociaux, médico-sociaux et forme chaque année 20 000 étudiants aux métiers du soin. Plus largement, nous sommes aussi présents à l’international : nous venons en appui aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans vingt-deux pays et nous nous mobilisons lors d’urgences majeures par le biais de nos trois plateformes d’intervention régionale dans les Caraïbes, l’océan Indien et le Pacifique sud.

Comment a évolué la place de la finance à impact dans le secteur de l’économie sociale et solidaire ?

G.K. : La finance à impact, ou finance solidaire, occupe une part croissante dans le financement de l’économie sociale et solidaire (ESS). Le montant total des encours a notamment connu une progression quasi régulière ces dix dernières années, atteignant 30 milliards d’euros environ. En cela, la finance à impact représente une source de revenus non négligeable pour les associations ou les Entreprises Solidaires d’Utilité Sociale avec 739 millions d’euros mobilisés en 2024 pour soutenir des projets solidaires. Ce dynamisme est très encourageant et témoigne de l’intérêt des épargnants pour des investissements qui allient gestion financière et impact sociétal.

Qu’en est-il au sein de la Croix-Rouge française ?

G.K. : Malgré cette évolution, la finance solidaire reste cependant marginale au regard de l’épargne totale des Français, puisqu’elle représente 0,4 à 0,5 % des encours selon les dernières estimations, ce qui pose la question de son passage à une échelle plus large. Le même constat peut être fait au sein de la Croix-Rouge française : si les montants collectés augmentent régulièrement, cette source de financement est encore mineure au regard de notre budget global. Néanmoins, la finance solidaire reste une opportunité pour la Croix-Rouge française, c’est pourquoi nous cherchons à multiplier les collaborations avec des acteurs financiers comme la Banque Delubac & Cie.

Comment la Croix-Rouge française s’investit-elle sur le sujet de la santé ?

G.K. : En 2024, une personne sur trois a renoncé à se faire soigner en France. Si certains indicateurs en santé sont plutôt encourageants (allongement de l’espérance de vie, meilleure couverture vaccinale…), notre système fait tout de même face à de nombreux défis : vieillissement de la population, déserts médicaux, saturation des services d’urgence, augmentation des maladies chroniques ou encore dégradation de la santé mentale, notamment chez les jeunes. Ce sont autant de facteurs qui fragilisent notre capacité à garantir un accès aux soins pour tous, particulièrement aux personnes les plus vulnérables. Une situation à laquelle la Croix-Rouge française cherche à remédier en s’appuyant sur des dispositifs variés comme des Accueils Santé Social constitués de professionnels de santé qui proposent un accompagnement médical et social gratuit ou des équipes mobiles, qui vont à la rencontre des personnes les plus fragiles pour leur prodiguer des soins, délivrer des médicaments ou les orienter vers d’autres dispositifs.

En quoi le fonds Delubac Impact Positive Health peut-il renforcer votre action dans le domaine de la santé ?

G.K. : : La collaboration avec Delubac Asset Management, la société de gestion d’actifs de la Banque Delubac & Cie, nous a paru évidente. Le fonds obligataire Delubac Impact Positive Health a en effet pour objectif d’investir dans des émetteurs ayant un impact positif sur la santé pour tous, la santé de qualité et le bien-être. Il s’inscrit dans le cadre des Objectifs de Développement Durable des Nations-Unies et plus particulièrement l’ODD 3 « Donner aux individus les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être à tous les âges ». Grâce au reversement de la moitié des frais de gestion à la Croix-Rouge française via un fonds de dotation, il nous apporte des ressources supplémentaires pour poursuivre notre engagement constant en faveur de l’accès à la santé pour tous. Cette collaboration en étant à ses débuts, nous nous laissons par ailleurs la liberté d’allouer ces fonds aux projets en santé qui seront prioritaires au moment où nous les recevrons.

Quels sont plus spécifiquement les avantages du fonds Delubac Impact Positive Health pour une association comme la Croix-Rouge française ?

G.K. : Le fonds de partage offre un double intérêt. D’une part, il donne à des investisseurs institutionnels ou privés l’opportunité de soutenir une organisation à but non lucratif sans abandonner la recherche de performance. D’autre part, il apporte à la Croix-Rouge française un financement stable et régulier pour le développement de ses actions, indépendant de la performance des marchés grâce au mécanisme de rétrocession d’une partie des frais de gestion. Enfin, la société d’investissement à capital variable (SICAV) qui abrite le compartiment Delubac Impact Positive Health intègre des critères ESG d’exclusion et de sélection des actifs qui sont très importants pour une association comme la nôtre. Ces critères permettent par exemple d’exclure tout émetteur dont l’activité aurait un impact négatif sur la santé et le bien-être.

En conclusion, quel est votre souhait pour les années à venir dans le cadre de cette collaboration ?

G.K. : J’espère que de nombreux investisseurs se mobiliseront pour soutenir la Croix-Rouge française à travers le fonds de partage Delubac Impact Positive Health. C’est une manière pour eux d’avoir un impact concret sur la santé et de redonner du sens à leur investissement. Pour la Croix-Rouge française, la mise en relation avec ces investisseurs est un autre avantage. Au-delà des fonds collectés, c’est un écosystème qui se construit petit à petit avec des acteurs qui ont la volonté de faire bouger les lignes et pourraient devenir de futurs partenaires.

Benoît Vesco
Président de Delubac Asset Management

3 questions à Benoît Vesco, Président de Delubac Asset Management :

Comment s’est déroulé le rapprochement avec la Croix-Rouge française ?

B.V. : Quand nous avons lancé notre SICAV de partage, notre avons d’abord privilégié la thématique de la santé qui nous a semblé la plus porteuse, car tout le monde est concerné. Le développement de notre premier compartiment, Delubac Impact Positive Health, s’est ensuite fait sous un angle financier avec, également, l’aide de spécialistes de la santé et du bien-être. À cette étape, nous recherchions des partenaires possédant à la fois une expérience de terrain, complémentaire à la nôtre, et une connaissance de la finance à impact. La Croix-Rouge française répondait parfaitement à ces critères. Après plusieurs échange, l’association est donc devenue l’un des deux bénéficiaires de notre fonds de partage. En résumé, je dirais donc que ce rapprochement est né d’une réflexion menée en interne sur l’impact que pouvait avoir notre gamme de produits puis sur une compréhension mutuelle des apports de la finance solidaire pour soutenir des projets à impact.

En quoi la création du fonds Delubac Impact Positive Health répond-elle également aux aspirations de vos clients ?

B.V. : Chez Delubac Asset Management, nous créons des produits financiers qui ont pour but de valoriser l’épargne de nos clients au gré des performances des marchés. Mais notre rôle ne s’arrête pas là. Nous voulons aussi soutenir des entreprises dont l’activité a un impact positif en fléchant les investissements vers des thématiques comme la santé, l’environnement ou l’inclusion. Comme je le disais, nous avons commencé par la santé en développant une méthodologie qui nous a permis de sélectionner les entreprises de notre fonds de partage Delubac Impact Positive Health au regard de critères comme la mise en œuvre d’actions concrètes sur ce sujet. Nos clients particuliers ne se doutent pas forcément que de tels produits existent et se montrent intéressés quand ils les découvrent. Et cela répond aussi à la demande des investisseurs institutionnels qui doivent, de plus en plus, communiquer sur leurs engagements ESG. Notre fonds de partage prend en compte ces attentes car il est issu d’un travail mené en partenariat avec des acteurs de terrain, HELEBOR et la Croix-Rouge française, qui nous challengent sur nos choix.

Quelle place occupe la finance à impact au sein de la Banque Delubac & Cie ?

B.V. : Elle enrichit notre travail de manière utile en allant au-delà de la recherche de la performance financière. Elle nous apporte aussi une connaissance plus fine des entreprises dans lesquelles nous investissons et peut toucher davantage d’investisseurs en donnant plus de sens à leur épargne. C’est pourquoi la finance à impact est amenée à se développer au sein de notre Banque avec le lancement à venir d’un compartiment dédié à la biodiversité et d’un autre sur l’inclusion. À suivre… !.

LA CONTRIBUTION POSITIVE AU SERVICE DU BIEN COMMUN


Filiale à 100 % de la Banque, Delubac Asset Management est une société de gestion agréée par l’Autorité des Marchés Financiers.

Convaincue que l’investissement responsable est un levier puissant pour participer à la transition vers une économie durable, la société de gestion a lancé une SICAV de partage, dont le premier compartiment, Positive Health, a pour objectif d’investir dans des émetteurs d’obligations performants ayant un impact positif sur la santé et le bien-être. 50 % de ses frais de gestion financière1 sont reversés à des organismes bénéficiaires, impliqués en retour dans la gouvernance du fonds.

Après HELEBOR, c’est la Croix-Rouge française qui entre dans la SICAV de partage. Cette nouvelle collaboration marque une étape majeure dans la volonté de Delubac Asset Management d’allier gestion financière, impact social et engagement sociétal durable. En intégrant la Croix-Rouge française à la gouvernance du fonds, la société de gestion renforce la dimension partenariale et éthique de son modèle de gestion solidaire.

Benoît Vesco
Président de Delubac Asset Management
« Nous sommes particulièrement heureux d’accueillir la Croix-Rouge française au sein de notre SICAV de partage. Cet engagement commun illustre notre conviction qu’il est possible de concilier gestion financière et impact positif sur la société. »

La Croix-Rouge française, 2ème organisme bénéficiaire de Delubac Impact Positive Health

Parce que les crises et les aléas de la vie peuvent toucher tout le monde, la Croix-Rouge française se bat, depuis 1864, pour que personne n’y soit indifférent, que personne ne se sente impuissant.

Grâce à ses 79 000 bénévoles et ses 17 200 salariés partout en France, elle agit à chaque étape des crises, qu’elles soient économiques, sanitaires, sociales, climatiques ou personnelles.

Elle aide à les prévenir en formant et en préparant ses publics. Elle porte secours aux populations les plus impactées, avec un soutien psychologique, physique ou matériel. Et elle les aide à s’en relever, avec des solutions d’insertion et de retour à l’emploi. Pour que chacun se sente utile, capable d’agir et de s’adapter.

58 408
personnes prises en charge
7,7 millions
de bénéficiaires à l’International
75 000
kits d’hygiène distribués

logo label finansol

Créé en 1997 afin de distinguer les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne, le label Finansol est l’unique référence indépendante, crédible et légitime, qui atteste véritablement du caractère solidaire d’un produit financier. L’obtention de ce label pour Delubac Impact Positive Health repose notamment sur son mécanisme de partage au profit de deux organismes bénéficiaires que sont HELEBOR et la Croix-Rouge française. Une étape majeure pour Delubac Asset Management qui va dans le sens d’une tendance de fond : les dons issus de l’épargne solidaire progressent fortement pour la deuxième année consécutive. En effet, les dons via les produits de partage labellisés Finansol passent de 8,5 M€ à 15 M€ (+ 75 %), après déjà + 80 % en 2023 (source : 23ème édition du Baromètre de la finance solidaire FAIR – La Croix).

Benoît Vesco
Président de Delubac Asset Management
« L’attribution du label Finansol est un gage de reconnaissance pour notre démarche de partage et d’engagement en faveur d’un avenir plus équitable et plus solidaire. Le compartiment Delubac Impact Positive Healtha été conçu avec l’ambition d’allier gestion financière et impact positif. Dans une démarche active de recherche d’impact, 50 % des frais de gestion financière* sont reversés aux organismes bénéficiaires HELEBOR et la Croix-Rouge française. »
Laura Bellet
Directrice de la Recherche ISR de Delubac Asset Management
« L’obtention du label Finansol pour Delubac Impact Positive Healthmarque une étape majeure : elle atteste de notre engagement envers des émetteurs engagés pour la santé et le bien-être, nous agissons concrètement pour un avenir plus solidaire. Le mécanisme de partage intégré permet de soutenir directement des organisations oeuvrant dans le domaine de la santé. C’est toute la puissance de la finance responsable mise au service du bien commun. »

* déduction faite des rétrocessions versées ou à verser aux distributeurs de la SICAV

À propos de Fair Finansol

FAIR est née en 2021 de la fusion entre Finansol, acteur historique de la finance solidaire, et l’iiLab, laboratoire d’innovation sur l’impact. Fédérateur des acteurs de la finance à impact social en France et pôle d’expertise français dans ce domaine à l’international, FAIR réunit plus de 150 entreprises solidaires, banques, sociétés de gestion, ONG, grandes écoles et personnalités engagées.

FAIR gère un label, le label Finansol, qui distingue les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne auprès du grand public. Plus de 180 produits sont aujourd’hui labellisés Finansol.

Une SICAV de partage permet à des investisseurs de réaliser un placement financier tout en soutenant un organisme bénéficiaire.
Le fonds de partage offre une triple association d’intérêt :

pour l’investisseur : soutenir des organismes à but non lucratif sans pour autant abandonner la recherche de performance ni se déposséder de ses actifs financiers ;

pour les organismes bénéficiaires : générer des revenus réguliers, complémentaires aux campagnes de collecte de dons ;

pour la société de gestion : s’associer à une cause, en renonçant à une partie de ses frais de gestion financière nets, pour appuyer sa démarche de responsabilité sociale. Delubac Asset Management reverse ainsi à chaque structure bénéficiaire une partie des frais de gestion financière nets collectés sur la part correspondante.

Découvrez son fonctionnement en vidéo.

bandeau lettre dam 1

PAR DELUBAC ASSET MANAGEMENT

La Fed confirme son pivot monétaire à Jackson Hole !

En quoi consiste la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole ?

Depuis 1978, la Réserve Fédérale de Kansas City organise à Jackson Hole, dans le Wyoming, un symposium annuel sur la politique économique. Les principaux acteurs de l’économie mondiale sont conviés : on y retrouve ainsi la quasi-totalité des banquiers centraux (Christine Lagarde, Jérôme Powell, François Villeroy de Galhau… étaient présents cette année), mais également des décideurs politiques, des universitaires et des économistes du monde entier. Les participants se réunissent pour discuter des questions économiques, des implications et des options politiques liées au sujet du symposium. Le thème de cette 47ème édition « Réévaluer l’efficacité et la transmission de la politique monétaire » était parfaitement d’actualité après les durcissements monétaires inédits réalisés ces derniers mois.

Que faut-il retenir de ce symposium ?

Les points forts des Réunions de Jackson Hole sont toujours les discours des Banquiers Centraux. Cette année, celui du directeur de la Fed était particulièrement attendu, après que l’Institution Monétaire a porté ses taux directeurs dans la fourchette 5,25% – 5,50%, clôturant un durcissement total de 525 points de base en 16 mois. Jérôme Powell a été très explicite en indiquant clairement que la Réserve Fédérale réduirait ses taux à sa prochaine réunion du 18 septembre : « Le moment est venu d’ajuster la politique », confirmant ainsi que l’Institution avait franchi un nouveau cap dans sa lutte contre l’inflation. Et même si M. Powell n’a pas donné d’indication claire sur l’ampleur possible de ce mouvement, il a insisté qu’il était prêt à ajuster sa politique pour empêcher le marché du travail de s’affaiblir davantage et pour maintenir l’économie forte : « Nous ferons tout notre possible pour soutenir un marché du travail solide à mesure que nous progressons vers la stabilité des prix. ».

taux chomage americain 2024

Quelles sont les perspectives sur les actifs financiers, les actifs obligataires et monétaires en particulier ?

Bien que les politiques monétaires aux Etats Unis et en Zone Euro s’orientent vers l’assouplissement, les taux directeurs se situent à des niveaux historiquement très élevés. Cet environnement est une opportunité qu’il convient d’exploiter au sein des allocations : les actifs monétaires doivent conserver une place de premier plan au sein des portefeuilles, notamment dans le contexte actuel de baisse de la croissance dans lequel certains actifs risqués peuvent être sous pression. Les futures baisses de taux directeurs ont déjà été intégrées par le marché : les obligations d’état, tout comme les obligations privées ont récemment profité de ces anticipations, mais également d’un environnement économique incertain et de publications de résultats d’entreprise en demi-teinte. Ces supports obligataires sont encore à privilégier, en particulier le compartiment Investment Grade qui offre un portage attractif, mais également un fort potentiel de resserrement de ses primes de risque.

Sources : Delubac Asset Management et Bloomberg en date du 25 août 2024.
Ce document ne revêt aucun caractère contractuel et ne constitue en aucun cas ni une sollicitation d’achat ou de vente, ni une recommandation d’achat ou de vente.

Les commentaires et analyses reflètent la perception des équipes de Delubac AM sur les marchés financiers et leur évolution ; ils ne sauraient constituer une garantie de performance future. En conséquence, Delubac AM ne saurait être tenu responsable d’une décision d’investissement ou de désinvestissement prise sur la base de ces commentaires et/ou analyses.

Il est rappelé que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Bien que ce document ait été préparé avec le plus grand soin, à partir de sources que la société estime digne de foi, il n’offre aucune garantie quant à l’exactitude et a l’exhaustivité des informations et aux appréciations qu’il contient.

La reproduction de tout ou partie de ce document ou de son contenu est interdite. Document non-contractuel.
Crédits photographie & pictogramme : Adobe Photostock & Flaticon

bandeau lettre dam 1

PAR DELUBAC ASSET MANAGEMENT

Point macroéconomique : retour du risque politique !

Le résultat des élections européennes et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale a provoqué une défiance vis-à-vis des actifs français : marchés actions et dette des émetteurs publics et privés. Ainsi, la prime de risque (spread) par rapport à la dette allemande a atteint 85 points de base en séance, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis la crise de la zone euro de 2012 (dégradation des pays périphériques et faillite de la Grèce). Le résultat du premier tour des élections législatives françaises augmente la probabilité d’une majorité relative et offre une certaine accalmie sur les marchés.

Dans le même temps, l’atterrissage en douceur de l’économie reste le scénario privilégié par le marché en dépit d’indicateurs mitigés. En zone euro, le processus de désinflation se poursuit de manière progressive, mais le secteur industriel pourrait être encore pénalisé par la guerre commerciale qui s’instaure avec la Chine. De l’autre côté d’Atlantique, les indicateurs PMI manufacturier et des services restent bien orientés, tandis que certains indicateurs montrent une dégradation du marché de l’emploi. Ces derniers développements ont poussé les banquiers centraux à adopter des décisions distinctes : la Fed a opté pour le statu quo, alors que la BCE a débuté son cycle d’assouplissement monétaire, ce qui sera un soutien pour l’économie de la zone.

spread france juin 2024

Évolution des marchés obligataires : des rendements particulièrement attractifs !

L’incertitude politique crée un important mouvement de fly to quality sur le mois. Le taux allemand à 10 ans baisse de 16 points de base et s’établit à 2,50% fin juin, tandis que les références françaises et périphériques 10 ans se tendent fortement. Ainsi l’OAT 10 ans et le taux italien à 10 ans terminent juin respectivement à 3,30% et 4,07%, soit des progressions mensuelles de 16 et 9 points de base.

Le crédit n’est pas en reste, les primes de risque des émetteurs privés s’écartent également : +13 points de base pour le compartiment Investment Grade (indice Bloomberg EuroAgg 500 Corporate) et +37 points de base pour le High Yield (Indice Bloomberg Euro High Yield).

Dans ce contexte nous privilégions la visibilité. Ainsi les supports monétaires conservent une place importante au sein de nos allocations. Bien que la BCE ait récemment procédé à une baisse de son taux directeur, celui-ci reste toujours élevé à 3,75%.

Par ailleurs, nous profitons du regain d’attractivité des marchés obligataires afin de renforcer nos positions sur les titres d’entreprises (hors financières) de meilleure qualité : le rendement de l’Investment grade en euro est désormais pratiquement deux fois supérieur à l’inflation moyenne anticipée pour les deux prochaines années.

investment grade bloomberg euroagg 500 corporate

Évolution des marchés actions : le marché français pénalisé

Avec la moitié du monde aux urnes en 2024, le risque politique était clairement identifié comme un facteur de volatilité accru pour les marchés actions. Alors que les investisseurs ont surtout les yeux rivés sur les élections présidentielles américaines, c’est finalement de la France que sera venu le presque « black swan », Le CAC 40 recule de 6,42% sur le mois contre un Euro Stoxx 50 à -1,80%. Les performances des bourses européennes par pays reflètent assez bien le sentiment qui a prévalu. La Suisse, zone refuge par excellence termine quasiment neutre (-0,06%). La bourse d’Amsterdam fortement pondérée en semi-conducteurs en lien direct avec le thème de l’IA progresse de 2,24%. En revanche, Milan (-3,88%), autrefois récipiendaire du risque politique en zone euro, a par sympathie emboîté le pas de l’indice parisien.

Les marchés boursiers américains ont quant à eux poursuivi leurs parcours avec à la clef de nouveaux records. Nasdaq en tête avec une progression de presque 6% largement tiré par le narratif autour du thème de l’Intelligence Artificielle. Après Nvidia qui avait flambé en mai, suite à une publication stratosphérique, ce sont d’autres acteurs de la chaîne de valeurs qui ont fait état de bons chiffres d’activités. Oracle valide la croissance de l’infrastructure informatique dédiée à l’IA. En aval du cycle produit, Adobe prouve que l’intégration de cette nouvelle technologie dans l’« instant software » permet de faire progresser la productivité des entreprises.

Le retour du risque politique n’est pas l’apanage de la Vieille Europe, le premier débat des présidentielles américaines a laissé apparaitre des fissures au sein du camp démocrate sur les capacités du président sortant. A l’entrée d’une période estivale traditionnellement volatile, le risque n’est pas forcément là où les investisseurs l’anticipaient…

evolution marches actions

Sources : Delubac Asset Management et Bloomberg en date du 1er juillet 2024.
Ce document ne revêt aucun caractère contractuel et ne constitue en aucun cas ni une sollicitation d’achat ou de vente, ni une recommandation d’achat ou de vente.

Les commentaires et analyses reflètent la perception des équipes de Delubac AM sur les marchés financiers et leur évolution ; ils ne sauraient constituer une garantie de performance future. En conséquence, Delubac AM ne saurait être tenu responsable d’une décision d’investissement ou de désinvestissement prise sur la base de ces commentaires et/ou analyses.

Il est rappelé que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Bien que ce document ait été préparé avec le plus grand soin, à partir de sources que la société estime digne de foi, il n’offre aucune garantie quant à l’exactitude et a l’exhaustivité des informations et aux appréciations qu’il contient.

La reproduction de tout ou partie de ce document ou de son contenu est interdite. Document non-contractuel.
Crédits photographie & pictogramme : Adobe Photostock & Flaticon

bandeau actualites marches 1

PAR DELUBAC ASSET MANAGEMENT

Les politiques des Banques Centrales : un élément décisif pour l’évolution des marchés financiers

Qu’a annoncé Mme Lagarde à la réunion de la BCE du 26/10/2023 ?

Comme attendu par le marché, Mme Lagarde a annoncé que les principaux taux directeurs de la Banque Centrale Européenne restaient inchangés. Elle a également laissé entendre que le cycle de hausses avait touché à sa fin (après 10 tours de vis consécutifs !). Le taux de dépôt à la BCE demeure donc à son niveau de 4 %, son plus haut niveau depuis la création de l’euro en 1999.

Par ailleurs, l’institution continuera à réinvestir les remboursements des obligations arrivant à maturité acquises dans le cadre de son programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP) ; ce point positif faisait l’objet de divergences au sein du conseil des gouverneurs.

programme d'achats d'urgence face à la pandémie

Qu’a annoncé M. Powell à la réunion de la Fed du 01/11/2023 ?

Une semaine après la pause réalisée par la BCE, la Réserve Fédérale a également décidé de laisser ses principaux taux directeurs inchangés.

Dans son discours, Jérôme Powell a laissé planer le doute quant à un futur tour de vis monétaire en reconnaissant que les précédents resserrements monétaires n’avaient eu qu’un effet modéré sur l’économie américaine. Toutefois, en indiquant également qu’il fallait laisser davantage de temps à cette politique monétaire très restrictive pour se répercuter dans l’activité économique, il est très probable que la Fed ait terminé son cycle de hausses de taux débuté en mars 2022.

La bataille contre l’inflation est-elle gagnée ?

En zone euro, le conseil des gouverneurs estime que les taux directeurs actuels, s’ils sont maintenus suffisamment longtemps sur ces niveaux, apporteront une contribution très importante à la baisse de l’inflation.

Cette dernière reste encore nettement supérieure à la cible de 2 %, mais la BCE insiste sur le fait qu’il existe désormais un « risque à la baisse sur la croissance en Zone Euro ». Les indices PMI Composite au plus bas depuis 35 mois et la forte diminution des octrois de crédit témoignent de l’impact négatif sur l’économie réelle.

Du côté des Etats-Unis, l’indicateur préféré de la Fed pour estimer l’inflation est l’évolution du prix de base des dépenses de consommation personnelle (Personal Consumption Expenditures – PCE). Cette mesure, à la différence d’autres mesures d’inflation, s’inscrit clairement dans une trajectoire baissière.

Indice des prix de base des dépenses de consommation personnelle

Elle reste cependant encore nettement au-dessus des objectifs de la Réserve Fédérale et il est probable que Jérôme Powell reste désormais prudent sur un futur cycle d’assouplissement monétaire.

Quelles sont les conséquences sur les marchés financiers ?

Le taux de dépôt de la BCE devrait rester encore longtemps sur son niveau de 4 %. Cet environnement est une opportunité pour les placements monétaires dont le rendement est directement indexé sur ce taux directeur. Cette classe d’actifs, qui offre par ailleurs une liquidité maximale, se doit donc de reprendre une place de premier plan au sein des portefeuilles.

Le réinvestissement des remboursements du PEPP montre également la vigilance de l’institution de Francfort face à la récente tension obligataire. Les taux long terme ont également touché récemment de nouveaux points hauts, il convient désormais de les réintroduire progressivement dans les allocations afin de bénéficier de taux de portage particulièrement attractifs.

Les marchés actions devraient rester, eux, plus incertains à court terme, l’impact de ces hausses de taux directeurs n’étant probablement pas encore complétement absorbé dans les résultats des entreprises.

bandeau analyses marches

PAR DELUBAC ASSET MANAGEMENT

Depuis le mois d’août, la situation s’est révélée compliquée sur les marchés financiers, avec des indices actions en recul de plus de 5 % des deux côtés de l’Atlantique et des tensions fortes sur les marchés obligataires. Le taux 10 ans américain s’est ainsi rapproché temporairement des 4,9 % début octobre. 

D’où vient ce stress depuis cet été ?

Il y a plusieurs facteurs explicatifs.

  • Du côté de la Chine, les nouvelles peu rassurantes se succèdent, avec une déflation qui s’installe, une relance budgétaire qui déçoit, un marché immobilier toujours très fragile, comme l’atteste la quasi-faillite de Country Garden.
  • Au niveau des entreprises, les résultats du 2e trimestre et surtout les prévisions pour la fin de l’année, se sont révélés en moyenne en Europe inférieurs aux attentes, avec des révisions à la baisse de la croissance des BPA (Bénéfices par actions) attendue pour 2023.
  • Sur le plan de la croissance, un certain nombre d’indicateurs se sont avérés moins bons qu’attendu, notamment les indices d’activité économique PMI composites (indice des directeurs des achats) américains et européens publiés en août. Ils indiquent clairement que l’économie mondiale est entrée dans « la phase dure » de son ralentissement.
  • Dans le même temps, le reflux de l’inflation est loin d’être linéaire, la stagnation en août en Europe à 5,3 % et le rebond de l’inflation-cœur aux Etats-Unis en témoignent. 

Bataille entre inflation et croissance : des situations différentes entre Europe et Etats-Unis

Quoi qu’il en soit, la bataille entre l’inflation et la croissance est amenée à durer. Le ralentissement de la croissance est sensible des deux côtés de l’Atlantique, de même que le reflux de l’inflation est réel même si encore trop timide. Néanmoins, la situation est assez différente entre ces deux grandes zones économiques.

  • La croissance aux États-Unis s’avère ainsi résiliente et on se dirige vers un atterrissage en douceur de l’économie. La FED attend encore une croissance du PIB aux États-Unis de 1 % pour 2023 et 1,1 % pour 2024. Les derniers indicateurs d’activité ISM se maintiennent en zone de croissance et l’investissement est stimulé par les Bidenomics. Le marché du travail reste tendu, mais des signes de détente apparaissent avec des pressions salariales en recul et des créations d’emploi en baisse. Il faudra néanmoins regarder attentivement la consommation des ménages car l’épargne accumulée lors du Covid est quasiment épuisée.
  • En Europe, la situation est plus compliquée avec un ralentissement qui touche aujourd’hui tous les pans de l’économie et notamment les services longtemps épargnés. La croissance au deuxième semestre est attendue proche de 0. L’offre de crédit s’est effondrée à son plus bas niveau depuis 2009, le pouvoir d’achat des ménages a été fortement entamé par l’inflation élevée. Les entreprises commencent également le ressentir, comme l’indiquent la hausse des taux de défaut et des prévisions prudentes. Pour autant, la décrue de l’inflation n’est pas remise en cause par le mauvais chiffre d’août, imputable en grande partie à la hausse du pétrole. Les chiffres publiés en septembre sont en ce sens rassurants : les facteurs fondamentaux continuent d’aller dans le sens de la modération.

Alors qu’attendre pour ces prochains mois ?

  • Les grandes banques centrales devraient maintenir des taux élevés encore longtemps. Les récentes tensions sur les marchés obligataires prouvent que cela est maintenant intégré par les marchés. De ce fait, un risque de fort dérapage à la hausse des taux nous paraît limité.
  • Les obligations des émetteurs de bonne qualité (catégorie « Investment Grade ») de maturité plutôt courte continueront d’être le cœur de nos portefeuilles obligataires. Le monétaire a également retrouvé un réel attrait, avec des rendements attractifs pour encore longtemps et un risque quasi nul.
  • Du côté des actions, nous allons continuer à privilégier des entreprises à fort pricing power et les thématiques long terme comme la transition écologique ou la technologie. Les très bons résultats et les excellentes perspectives de Nvidia ont par exemple confirmé le potentiel économique lié à l’Intelligence Artificielle.
  • Enfin, le retour du risque géopolitique sur le devant de la scène peut favoriser à court terme le caractère de placement refuge des marchés obligataires. Il risque cependant d’être un facteur supplémentaire de fragilité pour la croissance à venir et de volatilité sur les marchés.

Ce document conçu à des fins d’information, ne revêt aucun caractère contractuel et ne constitue en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation de conclure une opération ou une offre de souscription. Les commentaires et analyses reflètent la perception des équipes de Delubac Asset Management sur les marchés financiers et leur évolution ; ils ne sauraient constituer une garantie de performance future. En conséquence, Delubac Asset Management ne saurait être tenu responsable d’une décision d’investissement ou de désinvestissement prise sur la base de ces commentaires et/ou analyses. Préalablement à toute souscription d’un produit financier, il convient que l’investisseur s’assure notamment de l’adéquation de cet investissement à sa situation financière et patrimoniale, à son expérience et à ses objectifs en terme de risque et de durée d’investissement. Il est recommandé, avant tout investissement, de prendre connaissance du Document d’Informations Clés du fonds (DIC), disponible gratuitement auprès Delubac Asset Management et/ou sur le site internet delubac-am.fr, et en particulier de prendre connaissance de manière exacte des risques encourus notamment du risque de perte en capital. L’indicateur de risque affiché et le classement du fonds ne sont pas garantis, ils peuvent évoluer dans le temps. Il est rappelé que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.